Résolution générale DU 30é congrès de l’UD

, par UDFO71

25 MARS 2017

PREAMBULE Le congrès de l’Union Départementale Force Ouvrière De Saône et Loire, réuni à Chalon sur Saône le 25 mars 2017, inscrit ses travaux dans le cadre des résolutions du XXIIIe congrès confédéral de la Confédération Générale du Travail Force Ouvrière. Il réaffirme son profond attachement à la charte d’Amiens de 1906.

CONTRE LA LOI TRAVAIL Le congrès se félicite de la mobilisation des salariés tout au long du conflit pour l’abrogation de la loi de refondation du code du travail. Le congrès réitère l’exigence d’abrogation de cette loi destructrice de droits collectifs (salaires, temps de travail, médecine du travail, licenciement…) et du principe même d’égalité de traitement. Le congrès condamne la volonté de vouloir accorder la primauté aux accords d’entreprise sur les accords de branche. Il rappelle son attachement aux conventions collectives. Le congrès condamne le passage en force du gouvernement, au mépris des règles fondamentales de la démocratie, par le biais de l’utilisation du 49-3.

CONTRE LA POLITIQUE D’AUSTERITE, POUR UNE POLITIQUE DE RELANCE PAR LA CONSOMMATION

Le congrès réaffirme son opposition à la politique d’austérité menée par le gouvernement qui, dans le cadre des politiques européennes de rigueur, entend dégager 50 milliards d’euros au nom du pacte de responsabilité et remettre en cause la pérennité et l’efficacité des services publics qui forment le socle du pacte républicain. Le congrès exige une véritable politique de relance économique par l’augmentation des salaires, des pensions, des allocations, des minima sociaux, et le recrutement de fonctionnaires. POUR UN SALARIAT A TEMPS PLEIN ET BENEFICIANT DE GARANTIES ET DE PROTECTIONS

Le congrès revendique le maintien et la création d’emplois à temps plein et en contrat à durée indéterminée, seuls garants de l’amélioration du pouvoir d’achat des salariés.

Il revendique des augmentations de salaire et dans ce cadre apporte et apportera tout son soutien à ses syndicats qui combattent y compris par la grève pour les obtenir. A ce titre, le congrès ne peut souscrire aux propositions de « revenu universel », historiquement en débat.

De même, le congrès s’oppose à toute politique d’Uberisation du salariat, véritable détournement des progrès technologiques à des fins peu avouables de restauration de conditions de travail dignes du 19ème siècle. Il s’oppose à tous les plans sociaux dont ceux qu’on dût subir les salariés d’ALLIA DIGOIN, la SFAR à MONTCHANIN, AREVA en Saône et Loire entre autres.

Le congrès condamne avec fermeté la répression syndicale et plus particulièrement celle contre nos élues et syndiqués FO chez FLORETTE. Il se félicite de la manifestation/blocage du 6 décembre 2016 avec la CGT devant les portes de l’entreprise. Il remercie les syndicats et syndiqués qui ont apporté un soutien financier à nos camarades.

DEFENSE DE L’INDUSTRIE

Devant les difficultés industrielles touchant de nombreux secteurs et face au manque de soutien des politiques, le congrès revendique une véritable politique industrielle, créatrice d’emplois et défendant l’industrie sur notre territoire national, régional et départemental.

Il revendique également le conditionnement des aides à la création d’emplois, à l’investissement et à la recherche.

DEFENSE DU SERVICE PUBLIC

Le congrès réaffirme son attachement au Service Public, laïque, gratuit et républicain, à la République une et indivisible. A ce titre, il dénonce toutes les attaques menées contre les statuts, tant général que particuliers, dans tous les versants de la Fonction Publique, d’Etat, territoriale, hospitalière.

Le congrès condamne la loi NOTRe qui désorganise le service public de proximité, désertifie les campagnes et menace jusque dans leur existence les communes, avec ses cortèges de fusions, non sans conséquence sur les personnels territoriaux.

Par ailleurs, le congrès dénonce la réduction des dotations de l’Etat aux collectivités territoriales et la diminution des effectifs.

DEFENSE DES HOPITAUX

Le congrès soutient les personnels publics et privés engagés contre la mise en œuvre de la loi Santé du 26 janvier 2016, instaurant les Groupements Hospitaliers de Territoires (GHT), véritables appareils de suppression d’emploi et de lits. Les conditions de travail déjà fortement dégradées par les réformes précédentes mettent en danger la prise en charge des soins et des patients.

Le congrès exige l’abrogation de cette loi inique. A ce titre, le congrès approuve et soutient la décision de l’UD d’avoir affrété un car interpro pour la manifestation du 7 mars.

DEFENSE DE L’EDUCATION NATIONALE

Le congrès revendique l’abrogation de la loi de Refondation de l’école de juillet 2013, qui s’inscrit dans le cadre de l’acte III de la Décentralisation, et de ses déclinaisons tant dans le premier que second degré. Le congrès considère que le rôle de l’école laïque, républicaine, une et indivisible est de dispenser un enseignement basé sur des programmes nationaux, disciplinaires, annuels, et progressifs fondés sur des connaissances.

A l’instar de la loi travail, le PPCR (Parcours Professionnel Carrières et Rémunérations) est la remise en cause de la hiérarchie des normes favorisant l’individualisation au détriment des règles de gestion collective et des Commissions Administratives Paritaires. Le congrès en demande l’abrogation.

DEFENSE DE LA POLICE NATIONALE

Le congrès exige que les fonctions régaliennes de sécurité et de maintien de l’ordre continuent à être assurées par la Police Nationale.

Le congrès revendique le recrutement d’agents fonctionnaires, l’arrêt des politiques d’objectif / résultat, ainsi qu’un programme d’investissements pour améliorer les conditions de travail des agents (locaux, matériel…) et le changement de cycle horaire.

DEFENSE DU SERVICE PUBLIC DE LA POSTE

Le congrès condamne le service public postal restreint proposé aux citoyens en zone rurale, voire maintenant, en zone urbaine. Il revendique une offre de qualité.

De même, le congrès condamne la dégradation accélérée des conditions de travail et exige que les dirigeants de La Poste se saisissent du mal être généralisé des personnels.

CONTRE LE TRAVAIL DU DIMANCHE

Le congrès s’oppose à la déréglementation générale du travail introduite par la loi Maillé et renforcée par la loi Macron, dont il demande les abrogations, et réaffirme son opposition à l’ouverture systématique des magasins le dimanche, qui répond à une revendication des grands groupes du commerce et de la grande distribution au détriment de la vie privée des salariés.

DEFENSE DU PARITARISME

Le congrès rappelle son attachement au paritarisme, indissociablement lié à l’histoire de Force Ouvrière.

CHOMAGE Le congrès condamne les menaces régulièrement exercées contre les chômeurs, liant notamment l’octroi de l’assurance chômage à un certain nombre de conditions déconnectées du réel vécu.

Le congrès rappelle que la mise en place de formations en adéquation aux besoins des acteurs économiques et, surtout, la relance de l’activité sont les seuls moyens de faire durablement baisser le niveau actuel de chômeurs.

RETRAITES Le congrès condamne toute éventuelle tentative de repousser l’âge légal de départ à la retraite, ainsi que d’accroître les durées de cotisations nécessaires pour l’octroi d’une retraite à taux plein.

Le congrès exige un retour de l’âge légal de départ à 60 ans, ainsi qu’une baisse programmée des durées de cotisation pour un retour à 37,5 annuités. Le congrès rappelle que le régime par répartition doit rester la règle et condamne par avance toute tentative d’y déroger.

Le congrès exige que les retraites et les pensions soient revalorisées, non seulement dans le cadre d’une remise à niveau, mais aussi afin de favoriser une reprise de l’activité.

DEFENSE DE LA SECURITE SOCIALE DE 1945

Le congrès réaffirme son attachement à la Sécurité Sociale de 1945 basée sur le salaire différé.

Le congrès condamne la multiplication des déremboursements, la politique de privatisation de l’assurance santé, ainsi que le maintien des allocations familiales pour tous, rappelant que ce droit est universel.

Le congrès exige qu’une politique soit mise en place pour les personnes dépendantes, véritable serpent de mer des gouvernements successifs depuis maintenant trente ans. Le congrès exige que le handicap soit réellement pris en compte par les pouvoirs publics. Les tergiversations dans l’application des lois doivent cesser. Les moyens nécessaires doivent être mis en œuvre.

CONTRE LA LOI DU 20 AOUT 2008, POUR LA LIBERTE SYNDICALE

Le congrès rappelle son opposition à la loi du 20 août 2008 portant rénovation de la démocratie sociale et du temps de travail, ainsi qu’à son succédané dans la Fonction Publique (5 juillet 2010) ; il en demande l’abrogation.

Le congrès dénonce également l’obligation récemment imposée par la loi Rebsamen d’équilibre hommes/femmes lors de la présentation des listes aux élections professionnelles.

SYNDICALISATION ET DEVELOPPEMENT

Le congrès réitère l’impérieuse nécessité du développement de l’organisation dans tous les secteurs, public comme privé, en s’appuyant sur l’orientation de la confédération, ses revendications et les combats menés. En conséquence, le congrès invite l’Union Départementale à poursuivre l’action engagée depuis de nombreuses années maintenant et à œuvrer en faveur du déploiement de nouvelles implantations, comme en faveur du renforcement des implantations existantes.

Le congrès insiste sur l’importance de la formation syndicale, en lien avec la Confédération.

Le congrès encourage l’Union Départementale à poursuivre le travail engagé depuis 2011.

CONTRE LE SYNDICALISME RASSEMBLE, INDEPENDANCE DE FORCE OUVRIERE

Le congrès réitère sa condamnation du syndicalisme rassemblé et rappelle que l’unité syndicale ne peut se faire que sur des bases précises, des revendications claires et explicites.

Enfin, le congrès se félicite de la position confédérale qui, par la voix de Jean-Claude MAILLY, a rappelé récemment l’indépendance de Force Ouvrière face au politique, et notamment, qu’aucune consigne de vote, directe ou indirecte ne sera donnée pour les 2 tours de scrutin.